MALI/PAYS DOGON - 3ème jour : YABATALOU et BEGNEMATO

SAMEDI 19 JANVIER : Les villages de YABATALOU ET BEGNEMATO

8 h petit déjeuner à ENDE avec BOZO. Nous sommes à l’intérieur d’une case en pierre car il fait frais et il y a un peu de vent. Le propriétaire vient nous offrir des beignets tout chauds que je déguste avec plaisir (je suis gourmande). Il est temps de quitter le village pour continuer notre randonnée et nous voilà partis en direction de la falaise et ses rochers. Nous passons devant quelques maisons et BOZO me demande ce que je veux manger à midi ?? Je ne sais quoi répondre, ne connaissant pas encore les plats et en fait ça m’est égal, mais il insiste. Alors un peu agacée, je vois passer comme d’habitude des chèvres, des poulets et des pintades pour la première fois par contre. Je lui dis en plaisantant « une pintade pour midi ! » et le voilà qu’il va discuter avec le propriétaire et la pintade vivante est embarquée sur la nouvelle charrette qui porte nos sacs !!! 

Beaux paysages au pied de la falaise dans la plaine sablonneuse où s’étirent des baobabs, acacias, palmiers. Nous arrivons au village de YABATALOU où nous allons faire une pause et déjeuner. Nous prenons nos sacs et nous nous installons au campement de MAMADOU GUINDOU. La cuisine Dogon travaille et la pintade est en train de cuire…. Trois petits groupes de touristes vont déjeuner aussi : 2 belges, des anglais et un suisse. Nous visitons le village et apercevons encore des maisons TELLEM accrochées aux rochers. Nous mangeons la pintade à deux avec des spaghettis et une sauce aux oignons, choux et tomates. La pintade est bien cuite et très tendre.

Nous attendons que la température baisse un peu à 27° et à 15 h 30 commençons l’ascension de la falaise pour rejoindre un village au-dessus. Nous progressons dans une faille au pied de laquelle des paysans travaillent une grande plantation d’oignons – le champ est bien vert – ils arrosent avec des grosses calebasses. C’est très beau et la vue sur la plaine est de plus en plus vaste. Le Burkina Faso est à l’horizon. Nous croisons des femmes qui descendent et nous saluent gentiment. Il me semble que je ne digère pas la pintade. Après deux heures de marche, nous arrivons au village de BEGNEMATO – village planté sur la roche entre plaques et rochers de grès. Vue magnifique sur des collines au loin. Le village a ses maisons, ses greniers, ses animaux et même des cochons gardés entre les rochers, une école, une chapelle. Le village est animiste mais le chef de notre campement s’appelle Michel et est catholique. Je pose mes sacs dans une case-chambrette en pierre, murs peints – pas de porte mais un rideau en tissu de coton. Quelques touristes dormiront sous la tente sur les terrasses ou dans d’autres cases. Je n’ai vraiment pas faim et j’ai un peu froid – je ne me sens pas bien. D’ailleurs BOZO non plus n’a pas faim. Je vais me coucher à 20 h – je prends des dolipranes. J’entends au loin de la musique, Michel a réuni des musiciens, danseuses, chanteuses – heureusement j’entends assez bien de mon lit car je n’ai pas le courage de me relever….